Le patrimoine religieux
L’ÉGLISE NOTRE-DAME
Édifice millénaire, l’église Notre-Dame de Vouvant est l’un des plus beaux exemples de l’art roman du Bas-Poitou.
Classée au titre des monuments historiques en 1840 par Prosper Mérimée, l’église est édifiée dès le début du XIe siècle sur volonté du comte de Poitiers-duc d’Aquitaine. Modifiée aux XIIe, XVe et XVIIe siècles, elle est restaurée et reconstruite en partie à la fin du XIXe siècle.
À l’origine, l’église Notre-Dame était d’une longueur plus importante avec une nef comportant probablement neuf travées. Au début du XVIIe siècle, la partie occidentale est détruite, laissant place aujourd’hui à la placette située entre la nouvelle façade du XVIIe siècle et la bâtisse abritant la pharmacie.
La nef dite « Théodelin » est le seul vestige encore conservé de l’église priorale construite au XIe siècle. Le nom de cette partie de la nef fait référence à Théodelin, abbé de Maillezais, à qui Guillaume le Grand, comte de Poitiers-duc d’Aquitaine, avait demandé de construire un ensemble monastique à Vouvant. Restauré et couvert d’une toiture en 1994-1995, cet espace est utilisé de nos jours comme lieu d’exposition.
Le portail monumental permettant l’accès à l’église par le nord possède de nombreux éléments sculptés. La partie basse, romane, est construite au XIIe siècle lorsque les Lusignan sont les seigneurs de la cité fortifiée. Des animaux fantastiques, des motifs et des personnages ornent l’encadrement des portes jumelles ainsi que le grand arc de décharge.
La partie haute, gothique, est datée du milieu du XVe siècle. À cette période sont notamment ajoutées les grandes compositions de la Cène et de l’Ascension dans la partie supérieure du pignon. Il est très probable que ces nouvelles sculptures aient été commanditées par Jean de Dunois et son épouse Marie d’Harcourt, seigneur et dame de Vouvant dès 1458.
Dans la crypte des XIe-XIIe siècles, plusieurs vestiges de sculptures sont exposés, dont certains proviennent possiblement du portail occidental détruit au début du XVIIe siècle. Daté des XIIe-XIIIe siècles, le tronc sculpté d’un chevalier (peut-être d’un gisant) y est également conservé.
À la fin du XIXe siècle, l’église Notre-Dame, alors en mauvais état, connaît de grands travaux de restauration et de reconstruction. L’architecte Loué fait remplacer le clocher et sa flèche par un clocher octogonal, fait reconstruire les trois premières travées de la nef et la quasi-totalité du transept, et fait remanier une grande partie du chœur, la chapelle sud ainsi que les voûtes de la crypte. À l’issue des travaux, une cloison provisoire est élevée entre les trois travées de la nef restaurée et les trois travées ruinées de la nef du XIe siècle. Plus récemment, en 2019-2020, une première phase de travaux de restauration est réalisée dans la partie de l’église dédiée au culte (transept et nef).
En 2020, le patrimoine de l’église Notre-Dame s’accroît avec l’installation d’un orgue. Initié par l’association Orgue & Musique à Vouvant qui en assure le financement, cet instrument est construit par la Manufacture d’orgues Yves Fossaert et se compose de trois claviers, d’un pédalier, de 18 jeux et de 42 registres.
Entrez dans l’église et partez à la découverte :
- de la crypte romane (XIe-XIIe siècles et restaurée au XIXe siècles) qui présente des vestiges de polychromie et est utilisée comme dépôt lapidaire,
- du chœur et des chapelles nord et sud (XIIe siècle et restaurés au XIXe siècle),
- du transept et de la nef dédiée au culte (reconstruits en grande partie au XIXe siècle)
- et de la nef Théodelin (XIe siècle).
Auteur du texte : Ludovic GÉRON
Plus d’informations et contact : www.histoire-vouvant.com
© Crédit photo : Charly et Ludovic Géron
© Crédit photo : Ludovic Géron
© Crédit photo : Ludovic Géron
LES EMPREINTES RELIGIEUSES
La réplique de la grotte de Lourdes est réalisée en 1958 sous l’impulsion du curé de Vouvant.
En 1958, l’abbé Guéry, curé de Vouvant, souhaite célébrer le centenaire des apparitions de Lourdes par la réalisation d’une reproduction de la célèbre grotte à Vouvant. Après qu’une famille ait accepté d’utiliser son terrain pour y placer la statue de la Vierge Marie, la grotte est bénie le 23 mars 1958 par l’évêque de Luçon.
La pierre d’autel, présente dans la grotte, provient de l’ancienne chapelle du manoir de la Grande Rhée situé à 2 kilomètres au sud du bourg.
Aménagée sur la rive gauche de la rivière Mère, au sud du bourg, la grotte de Vouvant est accessible par une passerelle de bois.
Le bourg de Vouvant possède deux calvaires :
- le calvaire de Montfort érigé en 1715 à l’initiative de Louis-Marie Grignon de Montfort au sud-est du bourg. Ce calvaire est modifié et reconstruit à de multiples reprises jusqu’au XXe siècle.
- et le calvaire des Orettes datant de Pâques 1914 à l’entrée ouest du bourg.
Auteur du texte : Ludovic GÉRON
Plus d’informations et contact : www.histoire-vouvant.com